La ministre de l'Action humanitaire et de la réconciliation nationale, Virginie Baikoua, et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de
La ministre de l'Action humanitaire et de la réconciliation nationale, Virginie Baikoua, et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU, Mohamed Ag Ayoya, ont présidé la célébration de la Journée internationale de la paix à Bouboui à 45 km de Bangui. C'était une occasion pourévoquer les retombées de la paix résultant de la signature des accords de bon voisinage et de consolidation de la cohésion intercommunautaire, initiés avec l'appui des Comités locaux de paix et de réconciliation ainsi que de la MINUSCA.
Les accords locaux de paix et de réconciliation ont permis de rétablir la libre circulation des personnes et de biens, la cohabitation pacifique entre les communautés peulhs et la population hôte, le retour progressif des déplacés internes et la restauration de l'autorité de l'État.«Depuis 2014, plus de 66 accords locaux de paix ont été signés entre les différentes communautés de notre pays. Le constat est établi aujourd'hui que ces accords locaux et intercommunautaires de paix ont véritablement joué un rôle déterminant pour le retour et la consolidation de la paix», a déclaré la ministre.
Le Représentant spécial adjoint de l'ONU, Mohamed Ag Ayoya, a rappelé de son côté, la responsabilité individuelle et collective dans la promotion de la paix : «Les Centrafricains continuent à se mobiliser pour exprimer les souhaits de paix et de rupture avec le cycle de la violence. A cet effet, la Journée nous offre l'opportunité de rappeler à la population centrafricaine que le pays a déjà fait un bon parcours sur le chemin de la paix, mais que leur engagement et leur contribution individuelle et collective restent essentiels pour consolider une paix durable en RCA».
La contribution du Comité local de paix et réconciliation de Bouboui a été déterminante dans la signature de ces accords.Ngoyan Franck D'assise, le président indique à cet effet: «au début notre tâche n'a pas été facile, nous avons amorcé le dialogue avec les chefs du village. On a fait aussi beaucoup de sensibilisation avec les communautés musulmane et chrétienne, les déplacés, les éleveurs et les agriculteurs». Il saisit cette occasion pour demander de« l'aide pour la création d'un centre socio culture pour renforcer la cohésion social».
Awa Anour habitante de Bouboui2 se réjouit de la paix retrouvée. «Je fais partie de la troupe de danse traditionnel de Bouboui2. On danse ensemble sans distinction. La paix est revenue car avant on ne se mélangeait pas; les musulmans étaient à part et les chrétiens à part. Cela a changé et on s'assoit ensemble, on discute, on cohabite bien tous ensemble», a-t-elle dit.
Pour clorela cérémonie, les participants et les officiels présents ont été invités à planter des arbres pour symboliser la résolution pacifique des conflits (arbre à palabre) et le développement durable.