Sommet de Niamey sur L'industrialisation et la Diversification Economique. "Industrialiser l'Afrique: un engagement renouvelé pour une
Sommet de Niamey sur L'industrialisation et la Diversification Economique. "Industrialiser l'Afrique: un engagement renouvelé pour une industrialisation et une diversification économique inclusives et durables
INDUSTRIALISATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE
L'industrialisation ne doit pas être perçue comme une voie unique pour le développement durable en Afrique. Bien au contraire, l'industrialisation, avec des liens multisectoriels et multidirectionnels forts avec les économies nationales, pourra aider les pays africains à atteindre des taux de croissance économique plus élevés et une diversification économique. La réussite de l'industrialisation sera au cœur des efforts déployés par l'Afrique pour pouvoir faire face aux principales faiblesses et fragilités de la croissance économique structurelle et du développement, dont certaines ont été mises en évidence par la pandémie de Covid-19 ; de la pauvreté et des inégalités aux services d'éducation, de santé, de logement et d'assainissement qui sont insuffisamment développés.
Pour transcender les défis actuels, les décideurs doivent s'attaquer de front à d'autres goulets d'étranglement et obstacles structurels liés à l'offre, comme l'énergie et les infrastructures pour une meilleure compétitivité des entreprises. Cette situation met également la pression sur les décideurs politiques pour qu'ils améliorent les régimes commerciaux et réglementaires afin de renforcer les flux de capitaux privés, l'absorption et l'adaptation des technologies, les TIC, l'intelligence artificielle, et le transfert de compétences pour libérer le potentiel de la croissance du secteur privé.
Par ailleurs, un succès durable sur le front de l'industrialisation de l'Afrique ne sera obtenu qu'au prix d'efforts délibérés pour intégrer et traiter de manière systématique les caractéristiques de développement sous-jacentes de l'Afrique, comme les micro, petites et moyennes entreprises et l'économie informelle, la transition urbaine et rurale, la diversité socio-économique des 55 États membres de l'UA ; ainsi que les liens entre l'éducation, le développement des compétences et l'industrie. Les questions transversales telles que l'égalité hommes-femmes, les changements climatiques, la sécurité énergétique, la population jeune et le chômage croissant, afin de faciliter l'évolution d'un processus d'industrialisation durable et inclusif pour le continent.
L'Afrique a beaucoup à apprendre de ses propres expériences en matière d'industrialisation au cours des quatre ou cinq dernières décennies, ainsi que celles des autres continents. Toutefois, il est clair que les succès accomplis dans le domaine de l'industrialisation en Europe, dans les Amériques et plus récemment en Asie ne peuvent être reproduits en Afrique. En outre, l'Afrique a ses propres réalités qui lui sont uniques et bon nombre des facteurs qui ont favorisé la réussite industrielle sur d'autres continents n'existent plus. C'est pour cette raison que la promotion de l'industrialisation de l'Afrique doit également prendre en compte de manière délibérée ce qui peut et doit fonctionner pour l'Afrique, tout en assurant des interdépendances avec le reste du monde dans les domaines susceptibles d'amplifier les avantages du continent.
SOUS-THÈMES: PLUSIEURS DISCUSSIONS SERONT PRÉVUES AU PROGRAMME DU SOMMET
L'industrialisation et la ZLECAf – réaliser les interdépendances: Comment faire en sorte que l'industrialisation de l'Afrique (fabrication manufacturière et services commercialisables) et la ZLECAf (marchés et commerce) se renforcent mutuellement.
Industrialisation, capacité fiscale du gouvernement et création d'emplois: Industrialisation de l'Afrique – en augmentant la capacité fiscale du continent (c'est-à-dire la contribution au PIB) ainsi qu'en créant des emplois et des opportunités d'entreprenariat pour les jeunes populations africaines. Innovations technologiques, capacité organisationnelle pour améliorer la performance industrielle et la rendre plus compétitive: Les capacités industrielles de l'Afrique (préparation à l'industrie 4.0, efficacité organisationnelle, compétences) dans les secteurs économiques de l'Afrique – exploitation minière, tourisme, TIC et services financiers, arts et culture, industrie agroalimentaire, pêches, aquaculture et industries marines. Chaînes de valeur industrielles régionales: Miser sur les chaînes de valeur régionales pour optimiser la capacité industrielle du continent tout au long de la mise en œuvre de la ZLECAf. Partenariats et alliances pour réaliser l'industrialisation de l'Afrique : Mobiliser les partenariats publics-privés aux niveaux national et international pour améliorer les capacités de planification et de mise en œuvre d'une croissance industrielle accélérée et étendue en Afrique. Industrialisation de l'Afrique – Approches multisectorielles et intersectorielles comme condition essentielle au succès : Harmoniser les conditions et les politiques intersectorielles stratégiques pour réussir : Sécurité énergétique, institutions, politiques et législation, capital humain – compétences et capacité intellectuelle, résilience environnementale et changements climatiques (industries vertes) PME dirigées par les jeunes et les femmes dans le succès de l'industrialisation en Afrique : L'industrialisation de l'Afrique et des facteurs transversaux spécifiques pour un succès durable : Jeunes, micro, petites et moyennes entreprises, femmes, compétitivité, transitions urbaines et rurales, Gouvernance des ressources et mobilisation des ressources financières et non financières en faveur de l'industrialisation de l'Afrique : Réduction des risques liés à l'industrialisation de l'Afrique, promouvoir les investissements aux niveaux national et international, le transfert de technologie et les innovations locales pour stimuler la croissance industrielle de l'Afrique. Connaissances traditionnelles et industrialisation de l'Afrique: Protéger les connaissances traditionnelles africaines par des droits de propriété intellectuelle pour les intégrer dans le processus d'industrialisation de l'Afrique.