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Une campagne de vaccination accélérée permet de mettre fin à  l'épidémie de choléra au Niger

«Ce que j'ai vécu avec cette maladie est terrible. J'ai vu la mort de très près.»

Amadou Elh Mamoudou s'estime chanceux. Cet homme de 35 ans a

«Ce que j'ai vécu avec cette maladie est terrible. J'ai vu la mort de très près.»

Amadou Elh Mamoudou s'estime chanceux. Cet homme de 35 ans a survécu à une épidémie de choléra dans son village de Maradi, au centre-sud du Niger, l'une des zones les plus touchées par l'épidémie entre mars et décembre 2021.

Une fois rétabli, Amadou s'est joint aux agents de santé de son district pour convaincre les habitants de se faire vacciner, aidant ainsi son district à réaliser un taux de couverture vaccinale de 98%.

La vaccination a contribué à lutter contre l'épidémie de choléra qui a touché sept régions du Niger, causant 5591 infections et 166 décès, soit un taux de létalité de 3%. Le taux de couverture vaccinale de 95%, en plus d'une bonne prise en charge des patients et à une sensibilisation à l'hygiène et à l'assainissement, a entraîné une diminution significative du nombre de nouveaux cas, jusqu'à la déclaration de la fin de l'épidémie les semaines qui ont suivi.

Deux interventions clés ont permis aux autorités sanitaires, soutenues par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires, de déployer rapidement le vaccin dans les quatre régions les plus touchées (Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder) et de l'administrer à près de 1,9 million de personnes.

La première intervention a consisté à déployer le vaccin au plus près des communautés, au lieu de postes fixes de vaccination.

«L'adoption de la stratégie du porte-à-porte a permis d'éviter les rassemblements massifs, qui auraient favorisé les contacts étroits entre les patients et les populations susceptibles de contracter la maladie», explique la Dre Blanche Anya, Représentante résidente de l'OMS au Niger. «Cette stratégie a également permis d'améliorer l'administration du vaccin aux communautés situées dans des zones difficiles d'accès.»

Une autre intervention a été le déploiement rapide du vaccin dans trois camps de réfugiés de la région de Maradi, grâce à un partenariat entre le gouvernement, l'OMS et la Fédération internationale de la Croix-Rouge.

Ces deux interventions ont été précédées d'importants efforts de sensibilisation visant à surmonter les réticences de la population à l'égard du vaccin. Dans ce contexte, la participation d'anciens malades comme Amadou et d'autres acteurs locaux a été déterminante.

«Nous avons déployé des crieurs publics locaux et utilisé les chaînes de radio communautaires pour diffuser des messages. Les mosquées et autres lieux de culte ont également été mis à contribution. Dans chaque équipe, nous avions un agent mobilisateur qui aidait à encourager les populations cibles à se faire vacciner», indique Djibo Moukaïla Djibo, Maire de Gaya, chef-lieu d'un district de santé de la région de Dosso.

Bien que la fin de l'épidémie ait été déclarée en décembre dernier, une deuxième campagne de vaccination est toujours programmée en mai dans trois des quatre régions ciblées, conformément aux recommandations de l'OMS. La campagne de vaccination contre le choléra joue un rôle préventif, dans la mesure où elle permet de renforcer l'immunité de la population avant la prochaine saison des pluies, période propice à la propagation du choléra.

«Même si l'épidémie est terminée, nous rappelons à la population que le risque de nouvelles épidémies existe. En recevant deux doses du vaccin, on se protège contre le choléra pendant au moins trois ans», souligne le Dr Mahaman Maman Sani, Directeur régional de la santé publique de la région de Dosso.

La combinaison des mesures préventives et thérapeutiques contre le choléra, telles que l'accès à l'eau potable et à un assainissement adéquat, le lavage des mains, la préparation saine des aliments et le traitement rapide par réhydratation orale, en plus de la vaccination, «présente un avantageconsidérable, à savoir la perspective d'être à l'abri du choléra pendant plusieurs années», affirme le Dr Sani.


Distribué par APO Group pour World Health Organization (WHO) - Niger.

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