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Médecins Sans Frontières (MSF) publie un rapport sur la violence et le manque de protection dont souffrent les civils en République Centrafricaine

Le peuple centrafricain paie le lourd tribut du conflit qui dure depuis six ans. Les équipes de l'organisation médicale internationale Médecins Sans

Le peuple centrafricain paie le lourd tribut du conflit qui dure depuis six ans. Les équipes de l'organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) en ont été les témoins, constatant les terribles conséquences dans plusieurs zones du pays: au cours des derniers mois, les groupes armés ont délibérément attaqué la population civile dans des villes comme Batangafo, Alindao et Ippy où MSF a apporté une assistance médicale aux victimes de ces violences.

Aujourd'hui, MSF publie les résultats d'une enquête indépendante sur les attaques qui ont eu lieu entre le 31 octobre et le 06 novembre 2018 dans la ville de Batangafo où l'organisation médicale gère l'hôpital depuis 12 ans. Lors de ces évènements, quinze personnes ont été tuées et 29 autres blessées, des centaines de maisons incendiées, et plus de 20 000 personnes ont fuit la ville vers la brousse. Pendant ce temps, certains services de l'hôpital ont été interrompus après que plus de 10 000 personnes aient trouvé refuge dans l'enceinte de l'établissement.

Le rapport met en lumière les violences perpétrées par les groupes armés ciblant les civils et l'inefficacité de la mission de maintien de la paix de l'ONU en RCA, la MINUSCA, lors des dernières attaques survenues à Batangafo en 2018. Les soldats de la paix de l'ONU déployés à Batangafo n'ont pas été en mesure de prévenir ces violences. «La MINUSCA était responsable de la protection de la population», explique Omar Ahmed Abenza, chef de mission de MSF. «Cependant, ils n'ont pas pu le faire», poursuit-il.

Au cours de ces événements, l'hôpital a été menacé, empêchant les malades et les blessés d'accéder aux services. «L'hôpital était accusé par les groupes armés d'abriter des 'ennemis'», affirme Ahmed Abenza. «Des hommes armés ont placé des barricades tout autour de la ville, bloquant l'accès à l'hôpital pour de nombreuses personnes dans le besoin. C'est inacceptable. C'est un manque de respect de la mission médicale et une violation du droit international humanitaire.»

La série d'attaques récentes contre des civils à Batangafo, Alindao et Ippy témoigne de la nature très volatile du conflit et de l'inefficacité de la protection des populations civiles.
En tant qu'organisation humanitaire médicale, MSF demeure extrêmement préoccupée par les conséquences de la violence sur la capacité des gens à accéder aux soins de santé. De nombreuses personnes dans le besoin sont toujours dans l'incapacité d'obtenir une prise en charge adéquate pour des maladies courantes mais évitables comme le paludisme, ou d'accoucher sans risque dans les structures de santé et d'accéder à d'autres services de santé de base.

« A Batangafo, la plupart des victimes de cette violence sont des populations civiles qui n'ont pas été efficacement protégées », constate Omar Ahmed Abenza, chef de mission de MSF en RCA.


Distribué par APO Group pour Médecins sans frontières (MSF).

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