Après avoir été suspendues à la suite des violentes manifestations dans la ville de Goma en juillet dernier, les patrouilles conjointes entre la
Après avoir été suspendues à la suite des violentes manifestations dans la ville de Goma en juillet dernier, les patrouilles conjointes entre la MONUSCO et les forces congolaises de sécurité sont de nouveau visibles dans la ville de Goma et sa périphérie.
Planifiées il y a une dizaine de jours dans la ville de Goma et sur les axes nord jusqu'à Munigi (territoire de Nyiragongo) et ouest jusqu'à Sake (territoire de Masisi), ces opérations de sécurisation sont constituées à la fois par des éléments FARDC (armée congolaise) et des éléments de la PNC (Police nationale congolaise).
Les patrouilles conjointes se veulent avant tout rassurantes pour la population du Nord-Kivu.Elles ont un triple but, à savoir sécuriser la ville de Goma et ses alentours dans le contexte de conflit actuel, garantir la libre circulation des civils et assurer une rapide intervention en cas d'attaque. En dehors de Goma, elles ont également pour but de tenir les groupes armés éloignés des axes principaux de circulation.
La semaine dernière, le commandant de la patrouille (FARDC) ainsi que des chefs de sections du quartier général de la Force ont pris le temps de s'arrêter en chemin afin de parler à la population. L'objectif de ces discussions était de sensibiliser la population des camps de réfugiés ainsi que la population des villages sur la RN2 à l'importance de leur support ainsi qu'à la sécurité sur cette route. « La MONUSCO travaille conjointement avec les FARDC afin de sécuriser au mieux cette partie de la RN2 et ainsi donner une liberté de mouvement à tous, incluant la Force et la population »,a mentionné le major Francis Arseneault, chef d'une des sections de la MONUSCO.
« Les patrouilles que nous venons à nouveau de mettre sur pied depuis les évènements des 25 et 26 juillet derniers à Goma semblent bienvenues par la population tant urbaine que rurale »,a récemment déclaré Abdellah Guennouz, chef de secteur UNPOL de la MONUSCO à Goma, ayant lui-même participé à deux des patrouilles il y a quelques jours: l'une dans la ville de Goma et l'autre sur la RN2 jusqu'à Kibumba.
Cette collaboration est jugée satisfaisante par la population. L'un des passants rencontrés en ville après le passage de l'une des patrouilles a déclaré :« Personnellement, je suis prêt à accueillir favorablement des patrouilles conjointes entre la MONUSCO et les forces congolaises de sécurité. Cependant je ne suis pas sûr que ce soit le même sentiment pour toute le monde au Nord-Kivu. Vos patrouilles vont-elles nous aider à maintenir le calme en ville ? On sait que le M23 n'est pas loin d'ici. Allez-vous nous aider à contenir le M23 en dehors de Goma ? ».
Ces patrouilles conjointes s'effectuent au rythme de trois par jour. Cette présence mobile comprend entre six et huit véhicules et une soixantaine d'éléments lors de chaque sortie sur le terrain dont une équipe conjuguée de la force de réaction rapide (QRF : quick reaction force) avec un peloton de la force sud-africaine ou bien népalaise de la MONUSCO. Par rotations avec les militaires, cette patrouille est également composée d'éléments de la PNC, de la police de la MONUSCO (UNPOL) et de la SENFPU (Unité de Police Constituée du Sénégal).