Projet PISCCA: Toutes les deux semaines, nous vous ferons découvrir des ONG et des projets soutenus par l'Ambassade de France depuis maintenant 2 ans par l'intermédiaire du PISCCA (Projets Innovants de la Société Civile et Coalitions d'Acteurs). Aujourd'hui, nous vous présentons l'association TSIKY et son projet Envol qui tente d'améliorer l'insertion sociale et professionnelle de jeunes filles vulnérables dans la ville de Mahajanga.

Le projet Envol de l'association TSIKY vise à l'insertion sociale et professionnelle ainsi qu'à la prise en charge sanitaire de jeunes filles vulnérables, en particulier les filles-mères dans la ville de Mahajanga.

Consciente de la vulnérabilité des mères adolescentes au niveau social, éducatif et médical mais également du risque de prostitution, l'association TSIKY a décidé de leur venir en aide. Grâce au PISCCA (Projets Innovants de la Société Civile et Coalitions d'Acteurs) mené par l'Ambassade de France, l'association TSIKY a pu mettre en place et optimiser leur projet en permettant de proposer différentes formations professionnelles aux jeunes et en les accompagnants tout au long de leur projet avec l'aide d'une travailleuse sociale.

Cette prise en charge comprend plusieurs volets:

[-] Accompagnement social à partir de l'inclusion au programme par des rencontres avec la famille et ce jusqu'à la recherche d'un emploi,
[-] Prise en charge médicale de la jeune et son enfant incluant des actions de prévention et d'éducation à la santé,
[-] Formation: dans un premier temps de culture générale, puis une formation professionnelle (cuisine, couture et coiffure) avec un stage validant.

Success Story: Rosette, bénéficiaire du projet Envol de l'association TSIKY:

Rosette est orpheline et est élevée par sa tante. Faute de moyens financiers, elle a dû arrêter sa scolarité et a commencé à aider sa tante en faisant de la broderie. Elle a intégré le projet Envol en octobre 2016.

Selon Rosette, cela n'a pas toujours été facile car même si les formations étaient gratuites avec des soins médicaux (contraception, médicaments, ...), le projet exigeait de la rigueur, de l'assiduité et une très forte volonté. En effet, habituée à être à peu près libre de faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait, elle a dû se plier à la discipline et aux horaires imposées.

«Après ma formation en coupe et couture, j'ai été reçu comme stagiaire au SERIMAJ confection. C'est là seulement que j'ai réellement compris pourquoi on m'avait imposé de telles disciplines pendant la formation de base et la formation professionnelle. Mon employeur était satisfait aussi de mon travail et de mon comportement et il m'a embauché pour de bon à la fin de mon stage de un mois. Aujourd'hui, je peux subvenir à mes besoins et aider un peu ma tante, chez qui je vis toujours.»

24 mois après le financement, quel bilan?

Les jeunes filles visées par le projet étant déscolarisées depuis longtemps et isolées au niveau éducatif et social, un absentéisme a été observé. L'association TSIKY a su réagir en insistant sur la motivation lors de l'inclusion au programme. Un système de garderie a également été mis en place pour permettre à ces jeunes filles de se rendre au programme.

La formation professionnelle en coiffure a eu le plus de succès. Si celle-ci n'était pas proposée au départ, l'association TSIKY a su écouter les demandes des bénéficiaires pour l'inclure à son projet.

Des séances d'information sur la sexualité ont également été réalisées par une infirmière de La Réunion et des sages-femmes du CHU du Majunga et des cours de mise en pratique de langue française ont été dispensés par des bénévoles de la ville de Majunga.

Distribué par APO Group pour Ambassade de France à  Madagascar.