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RDCongo : inquiétudes pour des milliers de personnes fuyant les violences à  Mpati au nord-Kivu

Le Coordonnateur Humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) exprime sa grande préoccupation quant au sort réservé à plus de 35 000

Le Coordonnateur Humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) exprime sa grande préoccupation quant au sort réservé à plus de 35 000 personnes forcées de fuir la zone de Mpati dans le Territoire de Masisi, Province du Nord-Kivu, à la suite d'affrontements armés entre l'armée congolaise et les groupes armés.


Depuis le 27 mars, cinq sites des personnes déplacées internes ont été vidés, forçant des milliers de personnes à trouver refuge dans les villages environnants. Bien que certaines personnes aient commencé à regagner les sites, la situation reste volatile et très préoccupante.

« Les derniers jours ont été difficiles pour les personnes déplacées forcées de quitter les sites, empêchées par les forces en présence de retourner dans ces sites, et incapables d'obtenir l'assistance humanitaire dont ils ont besoin. Je suis profondément préoccupé par la situation », a déclaré le Coordonnateur Humanitaire, Dr Mamadou Diallo.

L'accès à la zone a été difficile, notamment en raison des combats. Cependant, depuis le 4 Avril, un certain nombre d'organisations humanitaires ont pu atteindre la zone pour évaluer les besoins. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), chargé de coordonner la réponse humanitaire, dirige une mission dans la région de Mpati.

Rein Paulsen, Chef de Bureau OCHA en RDC, réitère l'importance d'un accès sans entrave aux personnes dans le besoin. « L'accès est primordiale pour notre travail, il est vital pour les partenaires humanitaires afin d'atteindre les personnes dans le besoin », a déclaré M. Paulsen.

La violence au Nord-Kivu, affectant à la fois les civils et les organisations humanitaires, est en hausse depuis fin 2014 entraînant de nouveaux déplacements. Ces derniers surviennent dans un contexte de diminution du financement humanitaire alors que les besoins restent importants. Au cours des récentes opérations militaires dans la région de Mpati, les menaces de fermeture forcée des sites de déplacement ont inquiété les acteurs humanitaires. Même si la communauté humanitaire et les autorités du Nord-Kivu se sont entendues sur une stratégie visant à diminuer le nombre de sites de déplacement au Nord-Kivu, les menaces de fermeture forcée des sites demeurent préoccupantes. Le sujet fait l'objet d'un engagement de haut niveau, y compris par le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une récente mission en RDC.

Dr Diallo entend s'assurer que la fermeture des sites respecte les standards internationaux sur les personnes déplacées. Lors d'un forum de haut niveau tenu le 5 avril à Kinshasa, il a rappelé que même si la RDC a le droit de fermer les sites, la communauté humanitaire doit à veiller à ce que « ces fermetures soient en conformité avec les obligations internationales de la RDC » Il a ajouté que la communauté humanitaire est prête à aider les autorités congolaises à identifier les solutions possibles.

« Ces solutions doivent être ancrées dans sur la Convention de Kampala », a déclaré Dr Diallo en référence à la Convention de l'Union africaine sur la protection de l'assistance aux personnes déplacées en Afrique à laquelle la RDC est partie.

La Province du Nord-Kivu compte environ 781 000 PDI, dont environ 30% sont répartis dans les 53 sites de déplacement. La zone de Mpati regroupe sept sites de déplacement qui accueillent plus de 45 000 personnes déplacées.


Distribué par APO (African Press Organization) pour Office for Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA).

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